L’impact du COVID-19 sur le marché immobilier Lillois
Depuis maintenant plus de 5 ans, les prix de l’immobilier n’ont cessés d’augmenter dans la Capitale de Flandres. Ainsi, c’est une hausse de + 22,6 % qui a été enregistrée depuis 2015. Toutefois, depuis l’annonce des mesures de confinement, beaucoup d’experts s’accordent à dire qu’une baisse des prix n’est pas impossible. Il n’est pour le moment pas possible de connaître avec précision l’ampleur de cette baisse, qui variera en fonction de la durée du confinement mais également en fonction du marché du crédit. Alors à quoi s’attendre dans le Nord-Pas-de-Calais ? Quelle est la situation actuelle du marché immobilier ? Les prix vont-ils vraiment baisser ? Que va-t-il se passez si vous aviez sollicité un prêt immobilier avant le confinement ? L’analyse et les réponses de notre expert dans cet article.
Le secteur de l’immobilier paralysé en 2020
Comme il fallait s’y attendre avec les mesures de confinement annoncées le 17 mars dernier, le marché de l’immobilier s’est mis en pause. En effet, tous les maillons de la chaîne sont impactés. Des chantiers de construction à l’arrêt aux visites annulées en passant par les agences immobilières et notaires fermées, personne n’y échappe. Même la demande de crédit dans le banque est en pause.
Emmanuel SIMON, expert en immobilier à Lille depuis plus de 10 ans pour le cabinet OPTISSIMMO nous raconte : « Le système est paralysé à tous les étages. Certains de mes clients qui avaient obtenu un accord à la banque voient ces derniers être réévalués ou refusés. Certains chantiers sont également à l’arrêt, ce qui va entraîner un très fort retard sur les livraisons. Il nous faut attendre la fin de cette crise mondiale pour y voir plus clair »
Il est bien sur, toujours possible d’appeler votre conseiller immobilier et de faire des visites d’appartements en ligne… Mais qui voudrait acheter un appartement sans même l’avoir vu au préalable et sans avoir eu un contact physique. Cela parait inconcevable.
Le prêt immobilier en 2020, l’impact du confinement
Avant que le mesures de confinement ne soient ordonnées, beaucoup d’entre vous avaient des projets d’achats immobilier en cours. Si vous n’aviez pas encore sollicité de prêt, alors attendez maintenant que la crise soit terminée. En effet, les banques, elles aussi paralysées, ont fermées les services de demandes de crédits.
Toutefois, il se peut que vous ayez fait une demande de crédit immobilier avant le confinement et que la signature de l’acte d’achat est repoussée. Dans ce cas, contactez l’établissement auprès duquel vous avez contracté le crédit pour repousser les échéances. En effet, vous n’êtes pas responsable des évènements actuels. Veillez à bien obtenir une réponse écrire de l’établissement pour éviter les confusions. A Lille, les banques ont diminué leurs effectifs de moitié mais fonctionnent encore, n’hésitez pas à appeler votre banquier.
Notons également que la banque ne peut pas revenir sur sa décision d’accord de prêt en cas d’accord définitif. Si l’accord a été donné sous réserve, la banque à le droit de revenir sur sa décision et ne pas donner suite à votre demande.
Vers une baisse des prix de l’immobilier après la crise ?
Pour le moment, les avis divergent au sein de la communauté des experts en immobiliers et des notaires. Dans une interview du journal le parisien, le président du Conseil Supérieur du Notariat, Jean-François Humbert prévoit » une crise comparable à celle de 2012-2013 avec une correction des prix de 10 % à 15 % « . En cas de prolongation de la quarantaine, les prix pourraient encore chuter. L’hypothèse est partagée par Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut de Management des services immobiliers qui explique « Je balaie l’hypothèse qu’il ne se passera rien sur les prix. On peut penser que le secteur est robuste, que l’immobilier est une valeur refuge, mais on ne peut pas nier la dépendance de l’immobilier à la corrélation entre la désolvabilisation des ménages et la valeur des produits » .
De l’autre côté, certains experts pensent au contraire que la crise du coronavirus n’aura que peu voir pas d’impact sur les prix de l’immobilier. Ainsi, Thierry Delesalle, notaire et porte-parole de la Chambre des notaires explique : « Lors de la crise des subprimes en 2007, il y eu un blocage des crédits et une disparition des acquéreurs. Le marché s’est retrouvé déséquilibré, les prix ont alors baissé. Nous ne sommes pas dans ce schéma. En Ile de France, il y a actuellement quatre acquéreurs pour un vendeur. On comptait en 2008 cinq vendeurs pour un acquéreur. Est-ce que les prix vont s’écrouler ? J’en doute » .
Alors quelle conclusion en tirer ? Bien que les grandes villes de France comme Lille et Paris possèdent un nombre de demandes bien supérieur à l’offre, il y a fort à parier que ces dernières seront impactés si cette crise sanitaire mondiale de coronavirus venait à durer. En effet, si la quarantaine venait à durer 2 mois, le marché serait fortement impacté. Particulièrement dans les villes ou la demande est faible. Maintenant, tout ce que nous pouvons faire, c’est attendre.. chez nous !