Alors que les autres placements bénéficient d’une flat tax à 30 %, prélèvements sociaux compris, les revenus fonciers restent soumis au barème progressif.
Sur le papier, les revenus procurés par un placement immobilier sont matraqués. Cependant les micro-régimes et surtout la déduction des déficits ou les amortissements permettent d’alléger la facture. Revenus fonciers ou BIC, ils sont soumis au même barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ils supportent en plus 17,2 % de prélèvements sociaux. Soit un taux d’imposition pouvant atteindre 62,2 % pour les contribuables qui atteignent la tranche marginale à 45 %.
« Contrairement aux placements bénéficiants aujourd’hui de la flat tax, la fiscalité qui pèse sur les revenus locatifs est lourde. Le moyen de l’alléger un peu est de louer en meublé pour pouvoir bénéficier du régime des BIC. Ce régime permet de déduire les frais d’acquisition ainsi que d’amortir le prix de l’immeuble. Cela peut permettre de générer un déficit BIC tandis que l’amortissement annulera les revenus imposables pendant plusieurs années. » explique Christine Chiozza-Vauterin, avocate chez LightHouse LHLF.
Revenus fonciers : micro ou réel
Tant que les loyers ne dépassent pas 15.000 euros par an, c’est le régime du microfoncier qui s’applique. Il a le mérite de la simplicité. Il suffit de reporter le montant de ses loyers sur sa déclaration. Le contribuable n’est imposé que sur 70 % du montant à déclarer. Mais il ne permet aucune déduction supplémentaire et encore moins de constater un déficit foncier.
Au-delà de ce seuil ou si le contribuable renonce au microfoncier, les loyers sont soumis à un régime réel d’imposition. Ce dernier consiste à déduire les charges supportées pour leur montant justifié. On retrouve : travaux d’entretien et de rénovation, taxe foncière, frais de gestion, charges de copropriété, intérêts d’emprunt. Mais les frais de notaire et les frais d’acquisition ne sont pas déductibles rappelle Christine Chiozza-Vauterin.
Lorsque les charges déductibles sont supérieures au montant des loyers, le déficit constaté est imputable sur le revenu global, dans la limite de 10.700 euros par an. Soit une économie d’impôt annuelle de 4.815 euros au maximum pour les contribuables les plus lourdement imposés, qui présente l’avantage de ne pas être prise en compte dans le plafond global des niches fiscales de 10.000 euros. Mais cette économie n’est définitivement acquise que si le bailleur continue à louer le bien jusqu’au 31 décembre de la 3e année qui suit celle au titre de laquelle le déficit a été imputé.