Une question

Immobilier : Le marché du bâtiment se retourne
14.03.2019

L'actualité de l'investissement locatif à Lille

Le marché du bâtiment se retourne

 

La construction de logements neufs se contracte.

 

« Le marché du bâtiment s’est retourné », a d’emblée prévenu le président de la Fédération française du bâtiment, Jacques Chanut. Déclaration qui intervient après le point du semestre écoulé. Les travaux de rénovation n’ont progressé que de 0,9 %. Ce sur un an au premier trimestre (+1,7 % pour les logements et -1,1 % en non résidentiel). Or ils représentent 57 % des 135 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel du secteur.

Les critiques des professionnels montent depuis le 30 juin. Date de fin du crédit d’impôt transition énergétique (Cite) pour les menuiseries et les chaudières haute performance. « Un ménage ne se lance pas dans la rénovation énergétique sans changer les fenêtres », prévient Jacques Chanut.

L’État cherchait des économies, or menuiseries et chaudières coûtaient cher : « sans elles, le Cite serait tombé l’an dernier de 1,8 milliard d’euros à 700 millions », observe la FFB. On ignore à ce jour si les fenêtres auront droit à la prime Hulot qui remplacera le Cite l’an prochain. « Il faut conserver une aide pour les fenêtres mais les concentrer sur le remplacement du simple vitrage : cela ne représenterait qu’un effort budgétaire de 250 millions », propose Jacques Chanut. D’une manière générale, le plan de rénovation énergétique des bâtiments et sa prime Hulot irritent. « On a entendu de grandes déclarations de Nicolas Hulot, mais rien côté financier », observe le président de la FFB pour qui « les finances des Français ne sont pas extensibles à l’infini ».

Inflation des coûts

 

La transition vers l’impôt retenu à la source perturbe aussi la rénovation, en ce qui concerne les logements locatifs. En 2018 et en 2019, les travaux ne seront déductibles qu’à 50 % des revenus fonciers, « le risque est donc grand que les bailleurs reportent les travaux à 2020 pour bénéficier d’une déductibilité à 100 % », s’énerve Jacques Chanut, qui dénonce aussi le  désir de Bercy de supprimer le taux réduit de TVA dont bénéficie la rénovation, ainsi que les tentations du gouvernement  de faire de l’écologie punitive, en imposant un bonus-malus aux logements selon leur performance énergétique lors des ventes et mises en location. « Nicolas Hulot s’y est déclaré favorable mais l’expérience prouve que le punitif ne marche pas, assène t-il. Si le montant des travaux de rénovation énergétique est trop important vu la valeur du logement, il sera tout simplement retiré du marché locatif ».

L’évolution de la construction neuve résidentielle, qui va mal depuis plusieurs mois, inquiète aussi. L’inflation des coûts des matériaux et des salaires (+2,3 % sur un an au premier trimestre) que ne couvre pas l’augmentation des prix du bâtiment (+1,1 % sur la même période) est un autre sujet de préoccupation pour les professionnels. Les marges des entreprises subissent un effet de ciseau. Heureusement, la construction non résidentielle (14 % de l’activité du secteur)reste très dynamique. Les dispositifs de défiscalisation comme le LMNP neuf sont très dynamique. Désormais, elle tire le secteur, mais jusqu’à quand ?

 

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